Publication du Cadre des indicateurs des droits de l’enfant

16 novembre 2021

FREDERICTON (GNB) – Dans le cadre de la Semaine d’éducation aux droits de l’enfant, et en vue de la Journée mondiale de l'enfance et de la Journée nationale de l'enfant, le 20 novembre, le Bureau du défenseur des enfants, des jeunes et des aînés a rendu public son Cadre des indicateurs des droits de l’enfant.

Le Bureau du défenseur publie des statistiques sur le bien-être des enfants et des jeunes du Nouveau-Brunswick depuis 14 ans. Cet outil de surveillance – qui faisait autrefois partie du Rapport sur l’état de l’enfance, qui sera publié séparément en 2022 – aide à guider l’élaboration de politiques qui tiennent compte de la vie, des droits et des intérêts des enfants et des jeunes.

« Les données de 2021 continuent de mettre en lumière des tendances préoccupantes, notamment une hausse des cas de protection de l’enfance attribuable en partie à la pandémie », a déclaré le défenseur adjoint, Christian Whalen. « Le rapport souligne également la persistance d’un taux élevé de grossesse chez les adolescentes de notre province comparativement à la moyenne nationale. »

Selon M. Whalen, le rapport renforce l’idée que les gouvernements, les groupes communautaires et les dirigeants doivent veiller à ce que tous les jeunes, en particulier les plus vulnérables, aient accès à de l’aide; que leur mieux-être soit considéré dans une perspective des droits de l’enfant; qu’une stratégie provinciale de prévention du suicide soit élaborée à l’intention des jeunes; et qu’un conseil spécial soit mis sur pied pour dresser un plan de rétablissement à la suite de la pandémie de COVID-19, tout en tenant compte des besoins de chaque enfant en matière d’éducation et de bien-être.

« La pandémie a également nui à nos efforts de collecte de données, a affirmé M. Whalen. De nombreux ensembles de données du secteur de l’éducation étaient incomplets cette année, notamment parce que les écoles n’ont pas été en mesure de mener des sondages sur le mieux-être des élèves l’an dernier. Les pandémies sont exactement le genre de situations où nous devons pouvoir compter sur de solides données concernant la santé de la population. Nous demandons au gouvernement de prendre des mesures efficaces pour s’assurer que la collecte de données devienne un point central de la planification en cas de pandémies. »

Les données pour 2021 font état de certaines réussites, notamment la diminution du taux d’hospitalisation des jeunes pour troubles de santé mentale, ainsi que des taux de criminalité et d’incarcération juvéniles. Selon M. Whalen, les données indiquent que de plus en plus de jeunes et leur famille se tournent vers les ressources communautaires.

« Cela témoigne des nombreux efforts déployés par tous les professionnels dans les écoles et les services de santé, qui ont recours à la prestation des services intégrés et qui font de leur mieux pour offrir des services aux enfants et aux jeunes dans leur communauté, a dit M. Whalen. Il est clair qu’il reste encore beaucoup de travail à accomplir, comme le montre le dernier rapport du défenseur, mais ces données sont très encourageantes. »

Le rapport montre également une tendance à la baisse du taux de détention préventive des adolescents, du taux de placement sous garde en milieux fermé et ouvert, et du taux global de criminalité chez les jeunes.

Il souligne notamment que pendant une journée en novembre, aucun jeune n’a été détenu au Centre pour jeunes du Nouveau-Brunswick de Miramichi, ce qui est inhabituel.

« Nous avons parfois observé cette situation dans les provinces voisines, mais en 25 ans d’exploitation du centre, nous n’avions jamais eu une journée où aucun jeune n’était en garde fermée, a affirmé M. Whalen. Cela montre bien que le Nouveau-Brunswick est sur la bonne voie et que nous pouvons offrir de meilleures solutions aux jeunes contrevenants que la mise en détention. Le taux global de criminalité dans notre province continuera de diminuer, grâce à l’important travail de déjudiciarisation que les agents des services correctionnels et les policiers font quotidiennement, tout au long de l’année. Il est important de prendre toute la mesure de ces réussites et de les souligner afin que nous puissions les célébrer collectivement. »

Le gouvernement provincial est invité à tirer des leçons des réussites et des lacunes survenues durant la pandémie et à utiliser ces données pour propulser les améliorations faites en matière de droits des enfants.

La Journée mondiale de l’enfance et la Journée nationale de l’enfant sont célébrées le 20 novembre de chaque année pour commémorer l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies, qui prévoit que tous les enfants devraient être traités avec dignité et respect, avoir une voix, être protégés du danger, avoir leurs besoins fondamentaux satisfaits, et avoir toutes les chances d’atteindre leur plein potentiel.

La Semaine d’éducation aux droits de l’enfant se tient du 15 au 21 novembre, et elle vise à célébrer et à promouvoir les droits des enfants et des jeunes. Une liste des activités est disponible sur le site Web du Bureau du défenseur.

Renseignements pour les médias:

Heidi Cyr, communications, Bureau du défenseur des enfants, des jeunes et des aînés, 506-476-9145, heidi.cyr@gnb.ca.

Précédent
Précédent

Le Conseil canadien des défenseurs des enfants et des jeunes souligne les 30 ans des droits de l’enfant au Canada

Suivant
Suivant

Rapport sur les services de santé mentale et de prévention du suicide chez les jeunes